Nous avons rencontré Robert Lataste, Président de l’association Du Cinéma Plein Mon Cartable. Il nous présente l’association et son histoire.

DU CINEMA PLEIN MON CARTABLE, comme son nom peut le laisser penser, se consacre à l’éducation à l’image, en s’appuyant en particulier sur le cinéma et l’audiovisuel.

Après des débuts en 1989, l’association voit officiellement le jour en 1991, portée par l’Amicale Laïque Dacquoise, les Francas et la Ligue de l’Enseignement des Landes (la FALEP de l’époque). Nous proposions alors d’amener les élèves du primaire et des collèges dans les salles de cinéma du département qui acceptaient toutes de les accueillir dans les meilleures conditions. Le Conseil Général assurait l’organisation et le financement du transport. Plus de 15 000 élèves participaient déjà à nos opérations.

Très rapidement, notre travail était validé par l’Éducation Nationale, le Centre Nationale du Cinéma et la Direction Régionale de Affaires Culturelles (DRAC) : nous devenions opérateur culturel en matière de cinéma, et coordinateurs des dispositifs nationaux COLLEGE AU CINEMA et ECOLE ET CINEMA. Nous avons dès lors développé nos actions d’animation vers toutes les structures accueillant des enfants et des jeunes.

Notre constat fut alors que nous devions aussi nous adresser au public adulte. L’arrêt d’un circuit de cinéma itinérant, porté par la Ligue de l’Enseignement 47, nous en offre la possibilité. Nous le reprenons car la diffusion culturelle, en particulier en milieu rural, nous semble entrer dans les missions de l’éducation populaire. Rapidement, Pouillon, le canton d’Amou et Roquefort (ainsi que le centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan) sont impliqués, avec les associations locales (Imag’In et Ciné-Première) et les collectivités locales et départementale.

Depuis quelques années, en association avec les Jeunesses Musicales de France et Rêv’en scène de la Ligue, nous accompagnons plus de 60 000 enfants au cinéma, au concert et au théâtre.

Aujourd’hui, nous exploitons et animons aussi les cinémas de proximité de Labouheyre et d’Orthez.

2020 est une année particulière pour nous : toutes nos animations scolaires (et les cinémas) se sont arrêtées le 15 mars. Alors que nous amenions 30 000 enfants au cinéma, accueillions 80 000 spectateurs (dont 20 000 en milieu rural) dans nos salles et circuit itinérant, l’activité a connu une baisse brutale. Nous sommes convaincus que la culture (et son accès) a été une grande victime de la pandémie. Si le commerce, l’industrie et l’artisanat ont été l’objet d’une attention particulière, les activités culturelles semblent avoir été longtemps oubliées alors qu’elles nous semblent tout autant essentielles pour les individus.

Reprenez (ou continuez) les sorties cinéma, concert, théâtre, musées, …. !

Robert LATASTE