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Edito - Avril 2021
ET SI NOUS PARLIONS DE LA « JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES » ET DE L’AVANCÉE DE LEURS DROITS ?
Clara ZETKIM, militante politique et féministe allemande, fut à l’origine de la célébration le 19 mars 1911 de la première « Journée internationale des Femmes » réclamant pour toutes les citoyennes le droit de vote (que l’Allemagne leur accordera en novembre 1918), le droit au travail et l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes. L’Union Soviétique sera le premier pays à fixer, en 1921, la date de cette journée au 8 mars qui sera entérinée officiellement en 1977 par les Nations Unies sous l’appellation de « Journée internationale des droits des Femmes ».
Déjà en 1912, Clara ZETKIM, enseignante et journaliste, amie de Rosa Luxembourg, très sensible à la misère des ouvrières et à l’injustice de la condition féminine, mena un combat pour l’émancipation des femmes par l’indépendance économique. Elle dirigea une publication féministe intitulée « L’égalité » destinée à mettre l’accent sur la condition des femmes dans la société et les discriminations qu’elles subissaient au travail. Elle défendait également une instruction publique laïque obligatoire pour tous les enfants.
Clara Zetkim restera l’une des figures historiques essentielles du combat féministe tout comme Olympe de Gouges, Hubertine Auclert, Louise Michel, Simone de Beauvoir, Simone Veil, Gisèle Halimi et bien d’autres, toutes aussi sensibles aux droits essentiels dont celui de l’instruction publique.
Mais bien moins connue et reconnue dans notre histoire française demeure la lutte de ces femmes anonymes, ces institutrices laïques de la fin du 19ème et début du 20ème siècle qui ont mené le difficile combat pour l’instruction publique obligatoire pour tous les enfants. Elles ont pourtant joué un rôle majeur pour la laïcisation de l’école ! Jean Paul DELAHAYE, administrateur national en charge de la laïcité, rend un remarquable hommage à ces « Hussardes noires de la République » dans cet article.
En 2021, le combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes reste d’une cruelle actualité. Il ne s’agit pas de reconnaître des droits spécifiques aux femmes mais de mettre fin aux discriminations dont elles sont victimes. La crise sanitaire a mis en évidence la forte féminisation des métiers dits de « première ligne » : personnel soignant tant à l’hôpital qu’en EHPAD, enseignants, métiers d’aide à la personne et de la propreté, secteur alimentaire…
Tous ces professions insuffisamment valorisées socialement et financièrement. Les études montrent qu’en 2020 les femmes sont encore trop peu représentées dans les postes à responsabilités et que les inégalités salariales entre hommes et femmes pour un même poste ou un travail de valeur égale sont de 19 %, toutes catégories confondues. Les lois en la matière ne sont toujours pas appliquées.
Il est évident que les mentalités dans ce domaine ont beaucoup de peine à évoluer !
Eduquer les jeunes chaque jour pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes demeurent donc un combat permanent. C’est la mission que la Ligue de l’enseignement s’assigne au quotidien au travers des activités de l’ensemble de ses secteurs.
Rejoignez-nous dans ce combat humaniste !
Arlette Tapiau-Dangla Présidente de la Ligue de l’enseignement des Landes